Myelite⁚ Inflammation de la moelle épinière
La myélite est une inflammation de la moelle épinière, qui peut entraîner une variété de symptômes, notamment une faiblesse, une paralysie, une douleur et des troubles de la vessie et des intestins.
Introduction
La myélite, une affection neurologique grave, se caractérise par une inflammation de la moelle épinière. Cette inflammation peut endommager les nerfs de la moelle épinière, entraînant une variété de symptômes, notamment une faiblesse musculaire, des sensations anormales, des troubles de la vessie et des intestins, et même une paralysie. La myélite peut survenir à tout âge, mais elle est plus fréquente chez les jeunes adultes. La cause de la myélite est souvent inconnue, mais elle peut être associée à des infections, des troubles auto-immuns, des traumatismes et d’autres facteurs.
Comprendre les différents types de myélite, leurs causes, leurs symptômes et leurs traitements est essentiel pour un diagnostic et une prise en charge efficaces. Cet article se concentre sur les deux types principaux de myélite ⁚ la myélite transverse et le syndrome de Guillain-Barré.
Définition de la myélite
La myélite est une affection inflammatoire qui touche la moelle épinière, le faisceau de nerfs qui relie le cerveau au reste du corps. Cette inflammation peut endommager les nerfs de la moelle épinière, entraînant une variété de symptômes, notamment une faiblesse musculaire, des sensations anormales, des troubles de la vessie et des intestins, et même une paralysie. La myélite peut être causée par une variété de facteurs, notamment des infections, des troubles auto-immuns, des traumatismes et des tumeurs.
Le terme “myélite” est souvent utilisé de manière interchangeable avec “myélite transverse”, qui est un type spécifique de myélite qui affecte une section transversale de la moelle épinière. Cependant, il est important de noter que la myélite peut également affecter d’autres parties de la moelle épinière, et elle peut avoir des causes et des symptômes différents selon la zone affectée.
Types de myélite
La myélite peut être classée en différents types selon la cause, la localisation et l’étendue de l’inflammation. Deux des types les plus fréquents sont⁚
- Myelite transverse⁚ Ce type de myélite affecte une section transversale de la moelle épinière, généralement sur une courte distance. Les symptômes sont souvent bilatéraux et peuvent affecter les membres, la vessie et les intestins. La myélite transverse peut être causée par une variété de facteurs, notamment des infections, des troubles auto-immuns, des traumatismes et des tumeurs.
- Syndrome de Guillain-Barré⁚ Ce syndrome est un trouble auto-immun qui affecte le système nerveux périphérique, y compris les nerfs de la moelle épinière. Il provoque une inflammation des nerfs, ce qui peut entraîner une faiblesse musculaire, des sensations anormales et des troubles de la vessie et des intestins. Le syndrome de Guillain-Barré peut être déclenché par une infection, comme une infection respiratoire ou gastro-intestinale.
Il existe d’autres types de myélite, tels que la myélite nécrotique, la myélite post-vaccinale et la myélite associée à la sclérose en plaques. Le traitement de la myélite dépend du type et de la cause de l’inflammation.
Myelite transverse
La myélite transverse est une inflammation de la moelle épinière qui affecte une section transversale de la moelle épinière, généralement sur une courte distance. Cela signifie que l’inflammation se produit sur une partie de la moelle épinière, mais pas sur toute sa longueur. Les symptômes de la myélite transverse peuvent varier en fonction de la zone de la moelle épinière affectée, mais ils sont souvent bilatéraux, c’est-à-dire qu’ils affectent les deux côtés du corps. Les symptômes peuvent inclure une faiblesse, une paralysie, une douleur, des sensations anormales, des troubles de la vessie et des intestins. La myélite transverse peut être causée par une variété de facteurs, notamment⁚
- Des infections, telles que la méningite, l’encéphalite et la maladie de Lyme
- Des troubles auto-immuns, tels que la sclérose en plaques, le lupus et la maladie de Behçet
- Des traumatismes, tels que des accidents de la route ou des blessures sportives
- Des tumeurs de la moelle épinière
- Des médicaments, tels que certains antibiotiques et anticonvulsivants
Le traitement de la myélite transverse dépend de la cause sous-jacente et peut inclure des médicaments, une réadaptation et une chirurgie.
Syndrome de Guillain-Barré
Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) est un trouble auto-immun rare qui affecte le système nerveux périphérique. Le SGB se caractérise par une inflammation des nerfs, qui peut entraîner une faiblesse musculaire, une paralysie, des sensations anormales et des difficultés respiratoires. Le SGB peut affecter la moelle épinière, mais il ne s’agit pas d’une inflammation directe de la moelle épinière comme la myélite transverse. Le SGB est souvent précédé d’une infection, comme une infection respiratoire ou une infection gastro-intestinale. Il est important de noter que le SGB n’est pas contagieux.
Les symptômes du SGB peuvent apparaître rapidement et progresser rapidement. Les symptômes les plus courants du SGB sont une faiblesse musculaire, une paralysie, des sensations anormales, des difficultés respiratoires et des problèmes de contrôle de la vessie et des intestins. Le traitement du SGB vise à réduire l’inflammation et à soutenir les fonctions corporelles jusqu’à ce que les nerfs puissent se rétablir. Le traitement peut inclure des immunoglobulines, une plasmaphérèse et une ventilation mécanique.
Symptômes de la myélite
Les symptômes de la myélite peuvent varier considérablement en fonction de la gravité de l’inflammation, de la partie de la moelle épinière affectée et de la cause sous-jacente. Les symptômes les plus courants de la myélite incluent⁚
- Faiblesse musculaire ou paralysie, qui peut affecter un côté du corps, les deux jambes ou les deux bras.
- Douleur, qui peut être aiguë, lancinante ou brûlante, et peut irradier dans le dos, les bras ou les jambes;
- Engourdissement ou picotements, qui peuvent affecter les mains, les pieds, les bras ou les jambes.
- Difficultés à contrôler la vessie et les intestins, ce qui peut entraîner une incontinence ou une rétention urinaire ou fécale.
- Problèmes de coordination et d’équilibre, qui peuvent entraîner des difficultés à marcher ou à se tenir debout.
Certains patients peuvent également présenter des symptômes sensoriels, tels que des troubles de la vision, de l’ouïe ou du goût.
Symptômes moteurs
Les symptômes moteurs de la myélite sont souvent les plus évidents et peuvent avoir un impact majeur sur la qualité de vie du patient. Ils résultent d’une atteinte des voies nerveuses qui contrôlent les mouvements musculaires. Les symptômes moteurs les plus fréquents comprennent⁚
- Faiblesse musculaire⁚ Une diminution de la force musculaire, pouvant affecter un seul membre, plusieurs membres ou l’ensemble du corps.
- Paralysie⁚ Une perte totale de la fonction musculaire, qui peut être partielle ou complète. La paralysie peut affecter un seul membre, plusieurs membres ou l’ensemble du corps.
- Spasticité⁚ Une augmentation du tonus musculaire, ce qui rend les mouvements difficiles et douloureux.
- Tremblements⁚ Des mouvements involontaires et incontrôlés des muscles.
- Difficultés à marcher⁚ Une perte d’équilibre et de coordination, rendant la marche difficile ou impossible.
La gravité des symptômes moteurs peut varier considérablement d’un patient à l’autre et dépend de la localisation et de l’étendue de l’inflammation de la moelle épinière.
Symptômes sensoriels
Les symptômes sensoriels de la myélite résultent d’une atteinte des voies nerveuses qui transmettent les sensations du corps au cerveau. Ces symptômes peuvent varier en intensité et en type, et peuvent affecter différentes parties du corps. Parmi les symptômes sensoriels les plus fréquents, on retrouve⁚
- Douleur⁚ Une sensation de brûlure, de picotements ou de pincement, qui peut être intense et invalidante. La douleur peut être localisée à une zone spécifique du corps ou être diffuse.
- Engourdissement⁚ Une perte de sensation, qui peut affecter la peau, les muscles ou les os.
- Fourmillements⁚ Une sensation de picotements ou de chatouillement, qui peut être légère ou intense.
- Hypersensibilité⁚ Une sensibilité accrue au toucher, à la température ou à la douleur.
- Perte de sensation⁚ Une incapacité à ressentir le toucher, la température, la douleur ou la pression.
La présence et la nature des symptômes sensoriels varient en fonction de la localisation et de la sévérité de l’inflammation de la moelle épinière.
Symptômes de la vessie et des intestins
L’inflammation de la moelle épinière peut affecter les nerfs qui contrôlent la vessie et les intestins, entraînant des symptômes tels que⁚
- Dysfonctionnement de la vessie⁚ Difficulté à uriner, besoin fréquent d’uriner, incontinence urinaire, rétention urinaire.
- Dysfonctionnement intestinal⁚ Constipation, diarrhée, incontinence fécale.
Ces symptômes sont souvent causés par une perte de contrôle des muscles qui contrôlent la miction et la défécation. Ils peuvent être gênants et peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie des patients. Il est important de consulter un médecin si vous présentez des symptômes de dysfonctionnement de la vessie ou des intestins, car un traitement précoce peut aider à prévenir des complications graves.
Causes de la myélite
La myélite peut être causée par une variété de facteurs, notamment⁚
- Infections⁚ Les infections virales, bactériennes ou fongiques peuvent entraîner une inflammation de la moelle épinière. Parmi les exemples courants, citons le virus de l’herpès simplex, le virus de la varicelle-zona, le virus Epstein-Barr et le VIH.
- Troubles auto-immuns⁚ Dans ces cas, le système immunitaire du corps attaque à tort les tissus de la moelle épinière. La sclérose en plaques et le syndrome de Guillain-Barré sont des exemples de maladies auto-immunes qui peuvent affecter la moelle épinière;
- Trauma⁚ Un traumatisme à la colonne vertébrale, comme une fracture ou une luxation, peut endommager la moelle épinière et provoquer une inflammation.
- Autres causes⁚ La myélite peut également être causée par des tumeurs, des médicaments, des radiations et certaines maladies rares.
La cause exacte de la myélite n’est pas toujours connue.
Infections
Les infections sont une cause fréquente de myélite. Les virus, les bactéries et les champignons peuvent tous infecter la moelle épinière et provoquer une inflammation. Parmi les infections virales courantes qui peuvent entraîner une myélite, on trouve le virus de l’herpès simplex, le virus de la varicelle-zona, le virus Epstein-Barr et le VIH. Les infections bactériennes telles que la syphilis, la tuberculose et la méningite bactérienne peuvent également provoquer une myélite. Les infections fongiques sont moins fréquentes, mais peuvent également être une cause de myélite.
Dans certains cas, l’infection peut être une complication d’une autre maladie, comme une infection respiratoire ou une infection cutanée. Le traitement de l’infection sous-jacente est essentiel pour prévenir les dommages permanents à la moelle épinière.
Troubles auto-immuns
Les troubles auto-immuns sont une autre cause fréquente de myélite. Dans ces troubles, le système immunitaire du corps attaque à tort les tissus sains de la moelle épinière. La sclérose en plaques est une maladie auto-immune courante qui peut provoquer une myélite. D’autres troubles auto-immuns qui peuvent entraîner une myélite comprennent le syndrome de Guillain-Barré, la myasthénie grave et le lupus érythémateux disséminé.
Le traitement des troubles auto-immuns qui causent la myélite vise à supprimer le système immunitaire et à prévenir de nouvelles attaques sur la moelle épinière. Les médicaments immunosuppresseurs sont souvent utilisés pour traiter ces troubles. La physiothérapie et l’ergothérapie peuvent également aider à améliorer la fonction et l’indépendance des personnes atteintes de myélite due à un trouble auto-immun.
Trauma
Un traumatisme de la moelle épinière, comme une blessure par balle ou un accident de voiture, peut également entraîner une myélite. Le traumatisme peut provoquer une inflammation et un gonflement de la moelle épinière, ce qui peut endommager les nerfs et entraîner des symptômes tels que la faiblesse, la paralysie et la douleur. Le traitement d’une myélite traumatique dépend de la gravité de la blessure. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour stabiliser la colonne vertébrale et soulager la pression sur la moelle épinière. La physiothérapie et l’ergothérapie peuvent aider à améliorer la fonction et l’indépendance après une blessure traumatique de la moelle épinière.
Autres causes
Bien que moins fréquentes, d’autres causes peuvent également entraîner une myélite. Parmi celles-ci, on peut citer les tumeurs de la moelle épinière, les maladies vasculaires affectant l’apport sanguin à la moelle épinière, les médicaments tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et certains médicaments anticancéreux, ainsi que certains troubles métaboliques comme le diabète. Il est important de noter que la cause de la myélite n’est pas toujours identifiée. Dans ces cas, on parle de myélite d’étiologie inconnue.
Diagnostic de la myélite
Le diagnostic de la myélite repose sur une combinaison d’éléments cliniques, d’examens complémentaires et d’analyses. Un examen physique complet est réalisé pour évaluer l’étendue de la faiblesse, la paralysie, la sensibilité et les réflexes. Des examens d’imagerie, tels que l’IRM (imagerie par résonance magnétique), sont utilisés pour visualiser la moelle épinière et identifier toute inflammation ou lésion. Des analyses de sang peuvent être effectuées pour rechercher des signes d’infection ou de troubles auto-immuns. Une ponction lombaire, permettant d’analyser le liquide céphalo-rachidien, peut également être réalisée pour rechercher des signes d’inflammation ou d’infection.
Examen physique
L’examen physique est une étape cruciale dans le diagnostic de la myélite. Le médecin évaluera attentivement la force musculaire du patient, en recherchant toute faiblesse ou paralysie. La sensibilité sera également testée, en vérifiant la présence de sensations anormales telles que des picotements, des engourdissements ou une douleur. Les réflexes tendineux seront évalués pour détecter tout signe d’hyperréflexie ou d’hyporeflexie. La coordination et l’équilibre seront également examinés. Enfin, le médecin recherchera des signes de dysfonctionnement de la vessie et des intestins, tels que des difficultés à uriner ou à contrôler les selles.
Imagerie
L’imagerie joue un rôle essentiel dans le diagnostic de la myélite. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est l’examen d’imagerie le plus couramment utilisé. L’IRM permet de visualiser la moelle épinière en détail, révélant ainsi toute inflammation, lésion ou compression. Une IRM peut montrer des anomalies caractéristiques de la myélite, telles que des zones d’hypersignal en T2, qui indiquent une inflammation. La tomodensitométrie (TDM) peut également être utilisée, en particulier si une IRM n’est pas disponible ou si le patient présente des contre-indications à l’IRM. La TDM peut aider à identifier les lésions osseuses ou les compressions de la moelle épinière.
Analyses de sang
Les analyses de sang sont un élément crucial du diagnostic de la myélite, car elles peuvent aider à identifier la cause sous-jacente de l’inflammation. Des tests sanguins peuvent être effectués pour rechercher des signes d’infection, tels que la présence de bactéries ou de virus. Des analyses de sang peuvent également être réalisées pour évaluer la fonction du foie et des reins, car une myélite peut affecter ces organes. De plus, des tests sanguins peuvent être utilisés pour rechercher des anticorps qui indiquent la présence d’un trouble auto-immun, une cause fréquente de myélite. La recherche d’anticorps spécifiques à des maladies auto-immunes, comme le syndrome de Guillain-Barré, peut fournir des informations précieuses pour guider le traitement.
Liquide céphalo-rachidien
L’analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR), prélevé par ponction lombaire, est un élément essentiel du diagnostic de la myélite. L’examen du LCR permet de détecter la présence d’inflammation, d’infection ou de cellules anormales. La présence de protéines élevées et de cellules inflammatoires dans le LCR peut suggérer une myélite. L’analyse du LCR peut également aider à identifier la cause de la myélite, par exemple en recherchant la présence de bactéries ou de virus spécifiques. De plus, l’analyse du LCR peut aider à distinguer la myélite d’autres conditions, telles que la méningite, qui peuvent présenter des symptômes similaires.
Traitement de la myélite
Le traitement de la myélite vise à réduire l’inflammation, à gérer les symptômes et à prévenir les complications. Le traitement dépend de la cause de la myélite. Les infections sont généralement traitées avec des antibiotiques ou des antiviraux. Les troubles auto-immuns peuvent être traités avec des corticostéroïdes, des immunomodulateurs ou des immunosuppresseurs. La physiothérapie peut aider à améliorer la mobilité et la force musculaire. L’ergothérapie peut aider les patients à retrouver leur indépendance dans les activités quotidiennes. La psychothérapie peut aider les patients à gérer les défis émotionnels liés à la myélite. Le traitement de soutien peut inclure des médicaments pour soulager la douleur, la spasticité et les troubles de la vessie et des intestins.
Traitement médicamenteux
Le traitement médicamenteux de la myélite vise à réduire l’inflammation, à gérer les symptômes et à prévenir les complications. Les médicaments utilisés dépendent de la cause de la myélite. Les corticostéroïdes, tels que la prednisone, sont souvent utilisés pour réduire l’inflammation. Les immunomodulateurs, tels que l’azathioprine et le mycophénolate mofétil, peuvent être utilisés pour supprimer le système immunitaire et prévenir l’inflammation. Les immunosuppresseurs, tels que le rituximab, peuvent être utilisés pour supprimer le système immunitaire dans les cas de myélite auto-immune. Les médicaments antiviraux, tels que l’acyclovir, peuvent être utilisés pour traiter les infections virales. Les antibiotiques peuvent être utilisés pour traiter les infections bactériennes.
Traitement de soutien
En plus des médicaments, un traitement de soutien est essentiel pour gérer les symptômes de la myélite et améliorer la qualité de vie des patients. Cela peut inclure des interventions telles que la physiothérapie pour améliorer la force musculaire et la mobilité, l’ergothérapie pour aider les patients à retrouver leur indépendance dans les activités de la vie quotidienne, et la psychothérapie pour gérer les défis émotionnels et psychologiques liés à la maladie. La gestion de la douleur, la prévention des escarres et le traitement des troubles de la vessie et des intestins sont également des aspects importants du traitement de soutien. Une alimentation saine et une bonne hydratation sont essentielles pour maintenir la santé globale des patients.
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